Le ministère américain de la Justice a annoncé que Huawei Telecom, le directeur financier de la société, Meng Wanzhou, et deux affiliés non identifiés ont été accusés de fraude bancaire et par fil afin de violer les sanctions commerciales imposées au pays iranien. Dans un acte d'accusation totalisant 13 chefs d'accusation, le DoJ a déclaré que Huawei avait menti aux institutions bancaires et au gouvernement américain au sujet des relations commerciales entre le siège social en Chine et les filiales Skycom Tech et Huawei Device USA afin de pouvoir commercer avec l'Iran.
Meng est actuellement détenu à Vancouver par les autorités canadiennes alors que les États-Unis tentent d'extrader. Les États-Unis ont donné au Canada un délai de 30 janvier pour remettre Meng, qui, selon les procureurs, aurait sciemment violé les sanctions commerciales contre l'Iran par l'intermédiaire d'une société écran de Hong Kong. Le procureur général par intérim des États-Unis, Matt Whitaker, a déclaré que le DoJ poursuivrait ses efforts d'extradition. Lui et le directeur du FBI, Christopher Wray, expriment également leurs remerciements aux responsables canadiens pour leur aide dans cette affaire. Meng nie toutes les accusations.
Des accusations officielles ont également été annoncées aujourd'hui contre Huawei pour avoir dérobé des secrets commerciaux à T-Mobile US. L'acte d'accusation mentionne des fraudes par fil, l'entrave à la justice et le vol de secrets commerciaux provenant de trois employés de Huawei qui auraient pris des photos du robot de test "Tappy" de T-Mobile lors d'une visite au laboratoire de test automatisé de Bellvue, Washington. Huawei a déjà comparu devant le tribunal à deux reprises pour ces accusations: dans le cadre d'une action civile engagée en 2014 et d'un autre procès en 2017, T-Mobile s'est vu attribuer 4, 8 millions de dollars.
Huawei nie également ces allégations et affirme que rien n'a été volé, car de nombreuses vidéos de Tappy sont disponibles sur Internet.