Si vous êtes Canadien et que vous possédez un drone à des fins purement récréatives, écoutez-le, car le gouvernement canadien vient d'édicter des lois concernant l'endroit et le moment où vous pouvez piloter votre drone.
Et vous n'allez probablement pas aimer ça.
Comme l'a signalé Radio-Canada, le ministre des Transports, Marc Garneau, a annoncé les nouvelles règles ainsi que les sanctions applicables en cas d'infraction - une amende de 3 000 $.
Ces règles couvrent tous les drones de plus de 250 grammes et limitent considérablement les possibilités de vol, excluant essentiellement tout drone licite volant en zone urbaine. Vous ne pouvez pas piloter votre drone:
- Toute hauteur supérieure à 90 mètres (un peu moins de 300 pieds).
- À moins de 75 mètres (250 pieds) des bâtiments, des véhicules, des navires, des animaux ou des personnes.
- A plus d'un demi kilomètre de chez vous.
- La nuit, dans les nuages ou quelque part, vous ne pouvez pas le voir.
- Dans un rayon de neuf kilomètres du décollage, de l'atterrissage ou d'un incendie de forêt.
- Sans vos nom, adresse et numéro de téléphone marqués sur le drone lui-même.
- Au-dessus des incendies de forêt, des scènes d’intervention d’urgence ou de l’espace aérien contrôlé.
Alors, disons que vous vivez dans une ville assez animée et que vous souhaitez piloter votre drone dans le parc local. Selon ces nouvelles règles, vous ne pourrez probablement pas le faire légalement. La plupart de ces règles existaient auparavant sous la forme de recommandations de meilleures pratiques (voir: le bon sens) pour les drones volants dans les espaces publics, mais jusqu'à présent, aucune sanction n'était appliquée. Les policiers qui interviendraient ne pourraient sanctionner un pilote de drone que si celui-ci enfreignait le Code pénal, ce qui était une faute criminelle.
Mais il était clairement nécessaire de mettre en place des règles plus strictes, Transports Canada ayant constaté une nette augmentation des incidents de sécurité impliquant des drones au cours des trois dernières années: 41 en 2014, 85 en 2015 et 148 en 2016.
En comparaison, aux États-Unis, les règles de la FAA stipulent que vous ne pouvez pas piloter votre drone à plus de 400 pieds et que vous devez toujours garder votre UAV à portée de vue. Il existe également des règles concernant le vol de vos drones dans des lieux où le danger est menaçant pour le public. Par conséquent, il est interdit de voler à proximité d’autres aéronefs, d’aéroports, de groupes de personnes, de stades, d’événements sportifs ou d’interventions d’urgence, comme des incendies. En outre, vous n'êtes pas autorisé à voler sous l'influence, ce qui semble être une évidence.
Transports Canada a connu une nette augmentation des incidents de sécurité impliquant des drones au cours des trois dernières années: 41 en 2014, 85 en 2015 et 148 en 2016.
Comme l'a annoncé Motherboard, les amendes imposées aux pilotes de drones américains vont généralement de 400 à 5 500 dollars. La plus lourde amende est infligée à SkyPan, une entreprise de photographie de drones qui a illégalement piloté des drones au-dessus de New York et de Chicago et s'est vue infliger une amende de 200 000 dollars.
Les Américains sont également tenus d’enregistrer leurs UAV auprès de la FAA s’ils ont un poids compris entre 0, 55 et 55 kg. Si vous avez acheté l’un des drones de caméras les plus professionnels du marché, vous voudrez certainement vous assurer qu’ils enregistré afin de ne pas vous retrouver dans l'eau chaude.
Alors, que signifient ces nouvelles règles pour les Canadiens qui souhaitent se lancer dans le drone? Bien, pour commencer, vous voudrez apposer une étiquette sur vos drones avec votre nom, votre adresse et votre numéro de téléphone - ce qui est une bonne idée pour tout ce qui peut voler à l’horizon. Et vous devrez bien sûr être extrêmement prudent lorsque vous piloterez votre drone.
Si vous êtes intéressé par les courses de drones, votre meilleur choix sera de trouver votre club de passionnés de drones local qui peut organiser des rencontres et d'autres événements dans des espaces autorisés tels que des entrepôts ou des gymnases. Il y a aussi FPV Canada, une petite communauté en expansion de pilotes de drones de partout au Canada.
Si tout le reste échoue, vous pouvez toujours prendre un peu de temps pour vous rendre dans les étendues sauvages canadiennes et vous exercer à voler loin des aéroports, des bâtiments, des véhicules et, ce qui est peut-être le plus important, des autorités locales.