Table des matières:
Que souhaitez-vous savoir
- La Commission européenne inflige une amende de 242 millions d’euros à Qualcomm.
- Qualcomm est accusé de "prix d'éviction" pour ses puces en bande de base 3G.
- L’UE a déclaré que l’objectif de Qualcomm était de faire sortir ses concurrents du marché.
Qualcomm s'est retrouvé dans de l'eau chaude. Le 17 juillet, la Commission européenne a publié un communiqué de presse dans lequel elle annonçait avoir infligé une amende de 242 millions d'euros au fabricant de puces. Selon l'UE, l'amende découle du fait que Qualcomm a réduit sa concurrence avec les puces en bande de base 3G dans le seul but de chasser ses concurrents du marché.
Pour Margrethe Vestager, commissaire européenne:
Les jeux de puces en bande de base sont des composants clés permettant aux appareils mobiles de se connecter à Internet. Qualcomm a vendu ces produits à un prix inférieur au prix coûtant à des clients clés dans le but d'éliminer un concurrent. Le comportement stratégique de Qualcomm a empêché la concurrence et l'innovation sur ce marché et a limité le choix offert aux consommateurs dans un secteur où la demande et le potentiel de technologies innovantes sont énormes. Cette pratique étant illégale au regard des règles antitrust de l'UE, nous avons condamné aujourd'hui Qualcomm à une amende de 242 millions €.
Entre 2009 et 2011, Qualcomm détenait environ 60% du marché mondial des puces 3G. Non seulement ce chiffre représente 60%, mais il représente également environ trois fois la part de marché détenue par le principal concurrent de Qualcomm à l'époque.
Le communiqué de presse de l'UE se poursuit avec:
La domination du marché n'est, en tant que telle, pas illégale au regard des règles antitrust de l'UE. Toutefois, les entreprises dominantes ont la responsabilité particulière de ne pas abuser de leur position dominante sur le marché en limitant la concurrence, que ce soit sur le marché où elles sont dominantes ou sur des marchés distincts.
Même si avoir une position dominante sur un marché n'est pas illégal, Qualcomm aurait utilisé un "prix d'éviction" au cours de la période de 2009 à 2011. Plus précisément, l'UE note qu'elle a vendu des jetons à Huawei et à ZTE à un prix inférieur au prix coûtant pour absorber une plus grande part du marché et vendre à des prix que ses concurrents ne pourraient pas se permettre.
Le montant de 242 millions d'euros d'amende n'est pas un petit nombre, mais comparé au chiffre d'affaires de 2018 de Qualcomm, il ne représente que 1, 27% de celle-ci.
Le Snapdragon 855 Plus de Qualcomm vise à devenir le processeur de jeu ultime