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Ne vous laissez pas berner par les dernières avancées du canada en matière de données «illimitées»

Anonim

Cette semaine, la marque de flanker de l'opérateur canadien Rogers, chatr, a présenté un nouveau plan promotionnel proposant prétendument des données illimitées, ainsi que des conversations et des messages textuels à l' échelle du Canada, pour un maigre 40 $ par mois. Dans un marché où il n'est pas rare de dépenser plus de 100 USD pour quelques giga-octets de données, un tel accord mérite d'être examiné de plus près.

Ce soi-disant accord illimité est plein de mises en garde

Mais cet accord dit illimité est plein de réserves dans ses termes et conditions, qui sont certes exposés clairement sur le site Web de la société. Premièrement, à l'instar de nombreuses autres initiatives chatr, il se limite aux "zones" artificiellement délimitées dans plusieurs des plus grandes villes du Canada - dans ce cas la région du Grand Toronto, Edmonton et Calgary. À ses débuts, chatr avait pour mandat de concurrencer les nouveaux venus, Mobilicity et Wind Mobile, en imitant les limites de leurs infrastructures réelles. Par la suite, Mobilicity a été achetée par la société mère de chatr, Rogers, et Wind Mobile a été achetée l'an dernier par Shaw Communications.

Ces zones ne sont pas terribles puisqu'elles s'inscrivent dans un modèle commercial établi par la société depuis des années. Au lieu de cela, le nouveau plan de chatr déroute en imposant une limite de bande passante d'un gigaoctet à un plan illimité, ce qui est expliqué dans les termes et conditions de la manière suivante:

Si votre utilisation de données dans la zone pendant un mois dépasse votre allocation de données 3G conformément à votre plan, votre utilisation de données restera illimitée, mais la vitesse des données passera de 3 Mbps à 64 kilobits par seconde (pour les téléchargements et les envois).) jusqu'à votre date d'anniversaire. De nombreuses applications ne nécessitant pas une bande passante élevée (telles que la messagerie électronique et la navigation Web) ne devraient pas être affectées par cette réduction de vitesse. Les applications qui seront probablement affectées par cette réduction de vitesse sont celles qui exigent des bandes passantes plus élevées (par exemple, le streaming vidéo).

Non seulement les données illimitées sont limitées à 1 gigaoctet aux vitesses 3G, mais ces vitesses dites "premium" sont limitées à 3 Mbps, tombant à 64Kbps après avoir dépassé la bande passante allouée. De cette façon, chatr s'en tire en prétendant que son forfait contient des données illimitées sans pour autant échapper à la vision plutôt myope du code de conduite sans fil.

Une telle initiative ne serait normalement pas considérée comme malhonnête, sauf pour un facteur important: chatr fonctionne sur le réseau de Rogers, qui est techniquement capable de vitesses 3G supérieures à 42 Mbps. Le fait que ses débits 3G limités soient limités à 3 Mbps est dû à une des raisons: imiter les contraintes réelles du réseau de Wind Mobile.

C'est une course que Rogers ne veut pas gagner. il veut juste maintenir le statu quo.

On pourrait penser que la pratique de Rogers consistant à paralyser son propre réseau n'a rien d'anormal, de sorte qu'une meilleure concurrence avec une entreprise que la plupart des Canadiens ne prendraient même pas en considération pour son infrastructure médiocre. Et ce chatr, même à un maigre 3Mbps, a une couverture de réseau considérablement meilleure que celle de Wind compte tenu de son réseau plus développé, est un motif de célébration. Mais c’est évidemment une course que Rogers ne veut pas gagner; il veut juste maintenir le statu quo.

Une telle pratique pourrait également créer un précédent sur le marché canadien du sans fil, justifiant l'utilisation de plafonds fondés sur la vitesse en plus des limites mensuelles de bande passante auxquelles nous sommes déjà habitués.

La bonne nouvelle est que pour les clients ayant des besoins en smartphones à faible bande passante dans les trois villes qualifiées, il s'agit en fait d'une très bonne affaire. Mais derrière le vernis se cache une pratique punitive d'une entreprise qui n'a aucune raison de le faire. En limitant artificiellement la vitesse de son réseau, Rogers soulève - ou diminue, selon votre point de vue, le niveau des barrières pour les opérateurs à prix réduits dans tout le pays.